Exposition Point d'impact //
23 septembre - 16 octobre 2011 //
vernissage / performance de Dorota Kleszcz le 23 septembre de 18h à 22h //

nocturne le samedi 1er octobre
dans le cadre de nuit blanche //

plateforme - exposition point d'impact

Sur un objet cassé puis recollé, apparaît le Point d’Impact.
La brèche créée par le choc et la configuration des brisures confèrent à l'objet un nouveau statut : unique, esthétique, poétique.
Mais cette poésie est bien éloignée des autres connotations et usages du mot "impact". 

Terme scientifique, météorologique, géologique, économique, médiatique, politique, militaire, employé également en publicité, en marketing, le point d’impact est plus que la trace, il témoigne d’une action, d’une intention, d'une stratégie manipulatrice souvent violente et radicale.

Plateforme ouvre la saison avec cette exposition collective où chacun, suivant son médium, s’approprie à son tour ce terme adulé, soulevant ainsi le problème du réel impact d'une démarche artistique.

 
 

Artistes :

 

Jean-Pierre Attal / Cécile Babiole / Stefan Brion /

Jean Cerezal Callizo / Alexandre Durand /

Dorota Kleszcz / Axël Kriloff / Katarina Kudelova /

David Plion / François Ronsiaux / Wild Shores /

 
 
   

 

 

Jean-Pierre Attal
Installation : Recyclages I & II, 2011

Jean-Pierre Attal

Ou comment valoriser un ordinateur obsolète.
Pour la photographie ce fut une glissade lente et silencieuse sur la surface de la glace.
Pour l’installation ce fut un lâché de l’ordinateur du 4ème étage.
Dans une sorte d’allégresse jubilatoire, deux gestes insensés, purs, pour deux fins de vies informatiques hors du commun.

 

Cécile Babiole
Installation sonore : Petites frappes

Cécile Babiole

Une série de valves sont détournées de leur usage industriel et transformées en instruments de percussion. Un contrôleur déclenche des salves de petits coups abrupts qui résonnent dans l'espace de la galerie tout en marquant de leur empreinte le support percuté. Ces Petites frappes surgissent à l'improviste et viennent perturber les visiteurs au moment où ils ne s'y attendent pas. Une manière de les inciter à rester aux aguets.

 

Stefan Brion
Projet : 2001, 2011

Stefan Brion

L'avion, tel une mouche, s'écrase sur une paire de chaussures clownesque. Il fait du bruit, crée l'émotion, la haine et devient pretexte à tous les abus.
Mais un coup de cirage et il n'y parait plus.

 

Jean Cerezal Callizo
Installation : Mort aux cons
Installation 2011, Panneau solaire ampoule24 v

Jean Cerezal Callizo

Le temps du rêve n'existe pas dans notre monde bien que celui-ci en construise les églises à tout bout de champs. La voiture, la télé, la mode, l'ordi, les salons de beauté et le  coiffeur, les body-machins clubs, les grandes surfaces, la lessive et le papier toilette, la bouffe, le drink, le sport, le travail, les vacances, le camping, le bungalow, le chalet,      l'hôtel, la pension, la vitrine, et le catalogue, l'énergie, la culpabilité et le désir ne sont là que quelques une de ses chapelles...

La politique justifie les informations qui nous sont transmises qui justifient la politique qui justifie les informations qui nous sont transmises qui justifient la politique qui justifie les  informations qui nous sont transmises qui justifient la politique qui justifie les informations qui nous sont transmises qui... 

Nous marchons au pas de cette grande fanfare, bien enfoncés dans nos bottes silencieuses

Quel est le réel point d'impact de notre existence sur notre environnement et sur nous-mêmes ?
                       
Mort aux cons                   

 

Alexandre Durand
Installation :
Contre l’obsolescence programmée, recollez ! 

Alexandre Durand

Dans les années 50 au US, Brooks Stevens, designer industriel, développe le principe de L’obsolescence programmée (aussi appelée « désuétude planifiée »), qui  consiste à créer un bien en prévoyant sa date de désuétude.
L'obsolescence  programmée regroupe l'ensemble des techniques visant à réduire la durée de vie ou d'utilisation d'un produit afin d'en augmenter le taux de remplacement. Cette demande profitera au producteur, ou à ses concurrents — ce qui explique certains cas de cartels.
Le secteur bénéficie alors d'une production plus importante, stimulant les gains de productivité (économie d’échelle) et le progrès technique (qui accélère l'obsolescence des produits antérieurs). Différents types d’obsolescences se dessinent alors : obsolescence fonctionnelle, par péremption, indirecte, par notification et également esthétique.
Le choix du verre comme objet à recoller correspond plus particulièrement à cette dernière obsolescence, qui est la plus subjective et qui introduit des notions de manipulation marketing et publicitaire.
Ici le recollage est un acte artistique, il apparait comme non fonctionnel, fastidieux, inutile.
Il provoque  la rupture de la standardisation par l originalité du choc. A l’instar de Walter benjamin, le verre ainsi recollé devient une Œuvre d’Art.
Enfin, cette démarche, par l’acte et également le titre (qui peut faire référence à des slogans politiques, négativistes, dans le sens que lui donne Marcuse)  se veut ironique face à la réelle portée d’une implication politique ou sociale de l’Art en ce début de 21ème siècle.  

 

Dorota Kleszcz
Installation / performance :
The last part of the garden of earthly delights

Dorota Kleszcz

"The last part of The Garden of Earthly Delights" est une action/performance, qui, de manière évolutive, génère une installation à caractère narratif où l’artiste tente de toucher le problème de la création et ses processus.
La performance est basée sur des expériences de vie qui ont le plus marqué l'artiste et l’ont influencé dans ses décisions et choix professionnels.

L'installation se compose de stations consécutives, dont chacune est ponctué de manière brutale par la dispersion d’une peinture fluorescente.
Chaque arrêt symbolise certaines étapes de la créativité : envie, énergie, difficulté, mécontentement, joie…
Dans la lumière des néons se révèle une série de points qui se matérialisent de manière chaotique en une sorte de parcours d'impressions éphémères ; C’est un tracé continu.

 

Axël Kriloff
Installation : The crusher flag 

Axël Krillof

On ne peut pas comparer ce qui est incomparable. CRS n’égale pas SS. Cependant, les perspectives ultra-libérales qui se profilent actuellement avec ses outrances et son exclusivité posent question. Les mécanismes psycho-socio-économiques qu’impose le système mènent-ils à un totalitarisme désincarné où chacun, effrayé, résigné, veut sauver sa peau, se tait et de fait, accepte souvent l'inacceptable? 
Du pain et des jeux, la spirale de la dictature molle nous 
entraîne dans une passivité facile. Aussi facile que la dénonciation de celle-ci, ce qui explique l'inachèvement et les doutes de la démarche.

 

Katarina Kudelova
Installation : Me faire entendre, 2004
boucle vidéo,
velours ignifugé, pétards, fulmicoton

Katarina Kudelova

Interposé entre le monde extérieur et intérieur, le vêtement protège l'intime. Il est une surface de communication de l'individu avec le dehors. Il affiche avec fracas sentiments et revendications enfouis dans le corps qu'il enveloppe. 

 

David Plion
Installation : Factory disappeared

David Plion

C'est donc à l'explosif que le temps glorieux des usines industrielles occidentales disparaissent en nuage de poussière qui s'évapore aux quatre vents du mirage de la  mondialisation.

 

François Ronsiaux
Installation : Absorption de masse

François Ronsiaux

Le projet Absorption de masse  est une réflexion sur comment dans notre société occidentale, les énergies antagonistes sont assimilées et fondues en une couleur uniforme. Ou comment les formules mathematicommunicationnelles au service du pouvoir annihilent toute énergie conflictuelle en l’incorporant et la digérant. En l’occurrence, en physique pure, lorsqu’une masse se plante dans un mur, c’est aussi le mur qui absorbe une partie de la masse.

 

Wild Shores
installation : Forge-Cerveau-Flou 

Installation optophonique - durée : diffusion continue

Wild Shores

Sur un écran, quatre tirets convergent et fusionnent en un point central.
au moment de l'impact, ils deviennent temporairement le trait d'union des mots-composés qui apparaissent et disparaissent dans ce jeu de hasard programmé par la diffusion en boucles asynchrones simultanées de deux suites de mots choisis  .
Ce procédé est une méthode de composition musicale appelée “Instant Music” s’inspirant du principe de roue rythmique des pygmées Aka .
" Imaginez les pièces d'un puzzle, ou d'une machine, qui, toutes et toujours, se juxtaposent Parfaitement les unes aux autres, et toutes et toujours constituent une image nouvelle ou se mettent aussitôt à fonctionner. "
Michel  Valensi - Préface de "Si ce monde vous déplait ... et autres écrits " Philip K. Dick - Éditions de l’Éclat  

 

Photographies de l'évènement :
crédit : Stefan Brion

 
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