Exposition / évènement
Une Journée de Coincidences //
24 juin - 10 juillet 2011 //
vernissage le 24 juin de 18h à 22h //

10 ans de L'entreprise

plateforme - exposition F**K THE COOL - Marc Poitvin  

fleche_plateforme

     Parcours sonore mp3 téléchargeable ici

fleche_plateforme

     Plan du parcours

Parcours sonore et visuel aux abords de la Rue des Haies, ponctué de rencontres imprévues ou maîtrisées et d’installations dans des lieux éclectiques publics ou privés.

Le visiteur est guidé par un lecteur mp3 et invité à vivre une expérience immersive dans le quartier, à s’introduire dans ses interstices, à rencontrer les acteurs de la vie quotidienne.

Cette exposition à ciel ouvert invite à la découverte d’œuvres protéiformes et disséminées. D’un lieu à l’autre, au gré des œuvres rencontrées, le promeneur est engagé dans une expérience oscillant entre réel et fiction, stimulant un nouveau regard sur son environnement habituel.

Plateforme est le point de départ et d’arrivée de cette dérive psychogéographique.

 
 
L'entreprise Plateforme wild shores Espace en cours

Artistes :

 

Morgane Le Guillan / Jean Cerezal Callizo /

Stéfan Perraud / Alexandre Durand /

François Ronsiaux / Cécile Azoulay /

Félicie d'Estienne d'Orves / Virginie Trastour /

Malgorzata Lempicka Brian / Dorota Kleszcz /

Cécile Babiole / Wild Shores / David Plion /

Dominique Clerc / Jean-Pierre Attal /

Jim / Antoine Proux / Renata Poljak /

Caecilia Tripp / Didier Heintz / Françoise Arnold /

René Barthélémy / Violeta Salvatierra / ...

 
 
   

 

 

 

 

 



Morgane Le Guillan
Installation : Le festin

Morgane Le Guillan

L’œuvre de Morgane Le Guillan interpelle sur la place donnée à l’individu dans des champs de réflexion où l’être humain est déterminé par son corps biologique. En effet, au fil des années, le corps humain gagne sans cesse en malléabilité quant à son exploitation dans des domaines aussi vastes que la politique, la biologie ou la technologie. Morgane Le Guillan imprègne chacune de ses pièces de cette inquiétante étrangeté qui pousse le spectateur à s’interroger sur les limites de son propre corps. Elle abolit les frontières du dehors et du dedans, de la science et du fantasme, amenant le corps-chair à se retrouver affublé de lui-même par l’extraction d’unités de son organisme à partir desquelles l’artiste crée des prothèses ou des installations, mettant le regardeur face à une part de lui-même. Morgane Le Guillan ne théorise pas le corps humain dans sa réalité. Elle le raconte autrement, au travers de divagations sensuelles et saisissantes où rien n’est figé, toujours saisi en travail tel un organisme palpitant vers un devenir encore inconnu qui séduit tout autant qu’il inquiète.

 

Jean Cerezal Callizo
Installation  : Anonymat

Jean_Cerezal_Callizo

« Anonymat ? » est avant tout un projet de relations humaines, tant dans sa réalisation que lors de la confrontation de l’oeuvre avec le public. Ce sont des photographies, rouges, de portraits de personnes au bas desquelles figure leur numéro d’immatriculation sociale. L’anonymat est traitée sur plusieurs champs. Je propose la prise de vue comme une amorce de rupture de l’anonymat avec la personne que je photographie. Je transpose ensuite cette relation entre le public et la photographie par la présence du numéro d’immatriculation sociale qui constitue un pont entre ces deux acteurs par la prise d’informations qu’il permet : sexe, date et lieu de naissance.
L’image, portrait de l’autre, devient alors parfois un jeu de miroir qui va renvoyer le public à des choses assez complexes : lui-même ! En réalisant ces portraits dans les villes ou régions d’expositions j’implique la population locale, par sa participation, à la continuité de l’oeuvre sur la question de l’anonymat. Les gens viennent voir, se voir et voir les autres dont ils savent qu’ils ont (peut-être ?) participé. Ils se cherchent et se découvrent au milieu des autres dont ils feront partie quand l’installation sera montrée ailleurs. Le « non anonyme » le deviendra. Je reprends ce rouge dans lequel Alain Fleischer plonge « le regard des morts », cette fois sur les images des vivants , comme autant de parcelles isolées dans leur propre histoire. Rassemblée ici par ce fil(tre) rouge, « inaltérable dans le temps » parce que suspendue au-dessus de son fil dans une image photographique qui en assure l'éternité, j'offre la possibilité de consulter cette petite portion de l'humanité comme on tournerait les pages d'un album de famille.

 

Renata Poljak
Projet : NO TITLE  (BLUE)

Renata Poljak

Le projet SANS TITRE (BLEU) est une œuvre qui explore la relation entre privé et public, entre peinture et vidéo, et l’intrusion de l’art dans la vie de tous les jours. Il se déroule en 3 temps et 3 mouvements :
Le premier consiste à distribuer gratuitement un dépliant photo avec un texte au verso dans le quartier et a à tous ceux qui suivent le parcours. 
Le deuxième est une image, « Blue », référence visuelle au texte du dépliant. Elle est issue d’un processus de 56 heures de prises de vue, et destinée à être présentée sur des panneaux d’affichage public, comme intervention urbaine. 
Le troisième est une vidéo de 6 minutes telle qu’on la retrouve projetée à l’Espace en Cours.
Le tout est motivé par le désir de parvenir à transposer une démarche intime et personnelle dans la sphère publique. 

 

Caecilia Tripp
THE FIRE   NEXT TIME

Caecilia Tripp

L’installation in situ du film «Screen test pour un film perdu»
& photo « Sleeping with books » (dormir avec des livres)
prend comme point de départ la lettre de James Baldwin de 1962 adressée à son neveu.

 

Violeta Salvatierra
presque ruines. LE CORPS K

Violeta Salvatierra

Présentation vidéo de son travail de recherche-action autour de la danse et de l'éducation somatique comme espace d’expérimentation sociale (VIH, maisons d'arrêt et publics en situation de handicap), en association avec le Collectif le moindre geste, l’A.I.M.E et le Laboratoire d'analyse des pratiques et des discours du champ chorégraphique de Paris VIII. En résidence à l'Espace en cours, V.S. participe au collectif presque ruines, qui collabore au sein d'un réseau de co-production international au projet de film de Felix Guattari, KAFKAMACHINE.

 

Didier Heintz
Comment concevoir et réaliser une architecture et des espaces pour la petite enfance ?

Françoise Arnold
Projection de films sur l’art, l’architecture et la ville.

René Barthélémy
Etre artiste, designer, nomade du nord et du sud, et créer.

 

Stéfane Perraud
Installation : m.v2/R / smoke cube

Stéfan Perraud

On peut utiliser    pour trouver la force de tension d'un fil.

L'installation expérimentale m.v2/R est constituée de plusieurs tensions de fils de cuivre de 8 microns qui alimentent des leds de 1X1mm.
La tension exercée sur ces câbles est nécessaire à l'apport du courant qu'ils véhiculent de part et d'autre des deux murs opposés. Ceci génère donc un autre type de tension de 48 volts. La lumière flotte donc dans l'espace retenue par des fils de la taille d'un cheveu humain.
Cette installation tente de toucher le point critique de la rupture grâce à sa fragilité et son potentiel danger.

 

Alexandre Durand
Installation : Bombe lente

Alexandre Durand

Qu’est ce que la Bombe Lente ?
Notre business cupide ?
Nos prérogatives sociales sacrées ?
Notre volonté de contrôler ce que nous ne pouvons comprendre ?
La superbe Machine qui prolonge notre Pouvoir ?
Le succès de l’épanouissement dans la consommation ?
 BOMBE LENTE
L’ULTIME PROGRESSION POUR DEVENIR DIEU

 

François Ronsiaux
Installation : United Land

François Ronsiaux

United Land est un projet global photographique et plastique qui explore les notions de territorialité et des psychoses de l’homme face à la potentielle disparition de ses espaces vitaux.
L’être humain en quête perpétuelle de contrôle de son environnement de vie se retrouve depuis ce siècle face à la question de temporalité de l’existence humaine et à l’hypothèse d’un arrêt brusque ou progressif de la vie sur terre. Nous vivons notre époque avec l’idée consciente ou inconsciente d’une insécurité sur le long terme, d’ou une difficulté de se projeter dans le futur.
Ce qui produit une accélération des modes de vie et la volonté comme palliatif de construire dans l’urgence et le court terme.
Notre société postmoderne est définie par un éclatement et une désintégration des valeurs du progrès en tant qu’idée généraliste et fédératrice et conduit à une prise de conscience de graves problèmes de dérégulations socioéconomiques et environnementales. Le paradigme du productivisme nous a fais prendre conscience de la fragilité de notre espace vital physique et psychologique.
United Land est un instant T ou l’activité et le mouvement sont stoppés et l’œuvre humaine deviens sujet à réflexion à travers des paysages utopiques sous marins figés définitivement de toute influence exceptée celle de l’érosion marine. Symbole de la perte de contrôle de l’homme sur son environnement l’eau deviens vecteur régulateur en prenant la totalité de l’environnement humain, suite à une hypothétique fonte des glaces. A travers cette immersion la notion d’appartenance territoriale humaine et politique perd sons sens et deviens une notion abstraite. Les prises de vues issues des 4 coins du globe peuvent êtres identifiées mais dans United Land sont revendiquées uniquement en tant que longitudes/latitudes sans appartenance à une quelconque identité géopolitique. Le projet sans revendiquer un questionnement écologique interpelle sur la capacité de l’homme à concevoir son existence sous une forme adaptative et non appropriative ou comment remettre en question les préceptes de fonctionnement de la société contemporaine.

 

Cécile Azoulay
Installation : Beat Hôtel, Paris, 1962

Cécile Azoulay

L’installation dans l’hôtel Don Bosco fonctionne comme une évocation de la chambre de Brion Gysin dans le Beat Hôtel (qui était situé 9 rue Gît-le-Coeur à Paris) où il a développé la Dreamachine avec Ian Sommerville dans les années 60. La Dreamachine, objet maintenant récurent du paysage de l’art contemporain, est ici utilisée comme une réminiscence d’une époque et de ce type d’hôtel. L’hôtel Don Bosco, toujours en activité, étant, de même que le Beat Hôtel (qui doit son nom aux membres de la Beat Generation qui y ont séjourné) un espace d’accueil de longue durée dans un confort minimal, lieu de rencontres de gens insoupçonnés.

«Had a transcendental storm of colour visions today in the bus going to Marseille. We ran through a long avenue of trees and I closed my eyes against the setting sun. An overwhelming flood of intensely bright colors exploded behind my eyelids: a multidimensional kaleidoscope whirling out through space. I was swept out of time. I was out in a world of infinite number. The vision stopped abruptly as we left the trees. Was that a vision? What happened to me?»
Extract from the diary of Brion Gysin - December 21, 1958

 

Félicie d'Estienne d'Orves
Installation : Polyptique 

Félicie d'Estienne d'Orves

Composé de six couvertures isothermiques, une surface argentée réfléchie les vitraux de l'église. Le décor précieux et habituel d'un "Pala d'oro" est traité ici dans une forme minimale  composé d'éclats, de transparence et de mouvements de lumières.

Créatrice de phénomènes, Félicie d’Estienne d’Orves s’intéresse à l’appréhension de la réalité par la lumière. Art Cinétique contemporain, ses recherches amènent une perte de repères...
Félicie d'Estienne d'Orves est un artiste qui travaille avec de nouvelles technologies, la scénographie et la sculpture pour créer une forme contemporaine d'art cinétique. Née à Athènes en 1979, elle étudie à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en multimédia et recherche interactive et fonde en 2004 le collectif In-visible, un studio de conception multimédia (www.in-visible.fr).
Son travail a reçu l'attention significative des critiques : «Créatrice de phénomènes, Félicie d’Estienne d’Orves s’intéresse à l’appréhension de la réalité par la lumière. Art Cinétique contemporain, ses recherches amènent une perte de repères, ce qui permet à l’artiste de s’éloigner des questions de subjectivité, de remettre en mouvement la perception de la réalité.
Les installations de Félicie d’Estienne d’Orves mettent en scène des couleurs lumineuses et des vidéo-projections sur sculptures. Son art est optique, il crée des expériences où réel et virtuel se confondent dans une réalité mixte.» Ferdinand(corte)™
À la Nuit Blanche de Paris, en octobre 2008, elle a présenté Monolithe, dans lequel le son énigmatique transporte le spectateur dans un bain de lumière impénétrable apparaissant d'un monolithe en apesanteur, à deux pas de la Place Vendôme.

 

Malgorzata Lempicka Brian
Installation : Hurry Up

Malgorzata Lempicka Brian

Au cœur d’une machine socio-économique en surrégime permanent, soumis à la répétitivité des rituels quotidiens, l’individu relégué au rang de rouage …  thèmes de la condition humaine contemporaine.
Dans «HURRY UP», Malgorzata Lempicka-Brian nous met face à notre civilisation du changement perpétuel, nous questionne sur les limites de l’adaptabilité de l’homme et les conséquences physiques et psychologiques de ces mutations continuelles.

 

Virginie Trastour
Installation : NIGHTCLUBBING

Virginie Trastour

Ce projet consiste à créer l’étonnement, la surprise, en installant dans l’espace public, là où habituellement on ne s’y attend pas, une boulle à facettes, témoignant des restes d’anciennes festivités. C’est par le choix stratégique de son emplacement, en l’occurrence dans un immeuble en ruine ou en phase de réhabilitation,  que l’on va créer,  par contraste,  une interprétation spectaculaire ou exubérante.
Cette proposition est de faire surgir de l’espace public une poésie urbaine et musicale, d’animer  et faire scintiller la poétique de la ruine dans un quartier en pleine mutation.

 

Dorota Kleszcz
installation : Le Laboratoire

Dorota Kleszcz

Dans l’espace d’un laboratoire fictif est exécutée la scène de la création d’une forme. Cette forme est mise en mouvement artificiellement dans un environnement clinique inspiré des tendances esthétiques contemporaines.
L’accélération technologique, l’augmentation de la productivité et de la consommation basée sur le système de l’offre et de la demande, ces éléments inspirent les questions posées par l’artiste.
Est-ce qu’un artiste moderne est attrapé dans ce piège commercial qui engendre des doutes en ce qui concerne l’utilité de l’art dans notre époque contemporaine ; est-ce que la création d’une forme est encore issue d’une recherche artistique en référence à une époque et une sensibilité subjective ou n’est-elle qu’une réalisation basée sur un processus d’étude des tendances dans un but prolifique ? Une vidéo animation accompagne cette installation, ses images nerveuses poursuivent au liage des gemmules de certaines formes mais sans aucun résultat.

 

Cécile Babiole
installation : Les spectres

Cécile Babiole

Les Spectres est une installation vidéo dans l’espace public. Elle met en scène la projection de personnages fantomatiques dans différents contextes urbains : façades d’immeubles, jardins publics, cours intérieures...
Ces spectres, translucides et lumineux semblent dessinés au rayon X. Entre imagerie médicale et pictogrammes animés ils hantent et arpentent sans fin l’espace de projection, ils écrivent sur les murs de la ville une sorte de chorégraphie minimale.
Ces spectres ont une prédilection à être projetés de nuit, dans les vides, les trous des bâtiments (les embrasures de fenêtres ou de portes, visibles depuis la rue) comme s’ils prenaient possession de la ville par ses orifices, au coeur de la nuit.
A Bourges, dans le cadre du festival Bandits-Mages 1999, c’est sur la façade de la Maison de la Culture que les Spectres ont jeté leur dévolu. A partir de minuit jusqu’à l’aube, nous assistons à la chute sans fin sur quatre étages d’un cortège de spectres longilignes et flamboyants. Ils tombent, au ralenti et traversent le cadre des fenêtres, d’étage en étage, sous les yeux des passants noctambules.
Les Spectres ont été également montrés à Strasbourg, dans le cadre du festival Ososphère dans 10 fenêtres du Conservatoire de Musique, octobre 2004.
Production Les Ondes / Cécile Babiole

 

Wild Shores
Le Jardin - Installation optophonique
Épicuroscopes ! ... 3 Immersibles  - optiques monoculaires 200° - à l’écoute de la nature des choses d’après Épicure & Lucrèce.
Scénographie / Installation /  Création Sonore : Collectif Wild Shores
Electronic Drones by N.S.P / Nature Syndrome Process

Wild Shores
Wild Shores

Collectif de musiciens -plasticiens créé au début des années 90 à Limoges (France) par Evelyne Hebey, Fred Nouveau, et Marc Roques. Ils développent, autour d'une œuvre musicale, des processus audiovisuels pluridisciplinaires - installations, performances ou triptyques vidéo - et en experimentent les interactions possibles à l'aide des nouveaux outils multimédia. Leur travail révèle une démarche sensible, une réflexion poétique et singulière sur notre environnement. Explorateurs curieux et respectueux de la bibliothèque sonore universelle, ils réalisent depuis plusieurs années de surprenantes installations d'architectures audio-visuelles associant lumière, vidéo et musique , jouant d'une manière unique avec les sons du monde, modelant des paysages inédits difficilement référençables et pourtant familiers : sans doute parce que leur musique est suffisamment ouverte pour permettre à chacun d'y trouver sa place, son angle d'écoute. Leur approche instinctive de l'électronique rend, en ce qui les concerne, le débat "man-machine" hors-propos : en témoigne la vibration naturellement chaleureuse qui émane de leur oeuvre , prouvant que l'émotion ne dépend pas du véhicule qui la transmet et qu'insuffler vie aux circuits intégrés est possible. A un traitement original de la matière - plus proche du compost que du recyclage d'exotismes fantasmés - ils ajoutent une forme de geste électronique primitif perpétuant ainsi la spontanéité et le mystère de l'acte créatif traducteur de l'expression humaine.

 

David Plion
installation : armes de destruction massive

David Plion

David Plion dans son projet « armes de destruction massives », établis un rapport humoristique avec l’actualité récente : la guerre en Irak dans le sens d’une juxtaposition avec nos gestes les plus simples de la vie quotidienne. 
Dans ce cas précis de l’utilisation de l’insecticide il éveille notre conscience sur la banalisation de certains outils d’éradication de telle ou telle espèce « nuisible » à la tranquillité de l’être humain. Sans se soucier de l’impact de son acte sur l’environnement proche ou lointain, l’homme développe des outils et ustensiles construits dans le seul but de protéger sa tranquillité et ses intérêts égoïstes.

 

Dominique Clerc
installation : Sport Dimanche

Dominique Clerc

Sur des prairies synthétiques,
Des jeunes en Gore-Tex,
Courent énervés
Des logos qu’ils n’ont pas.
De leurs rêves Ferrari,
Ballons d’or et boites de nuit,
Au bord quelques anciens
Semblent approuver
Et pensent au match ce soir à la télé.

Dominique Clerc vit et travaille à Paris. Il apprend très tôt son métier en tant qu’assistant dans la mode et la publicité. Parallèlement à une carrière publicitaire, son travail personnel le conduit à une première série d’expositions en France et aux Etats Unis dans les années 1990. Il quitte peu à peu le studio et se tourne progressivement vers l’extérieur. C’est alors à pied ou en moto qu’il explore la banlieue, la plaine ou souvent les grands ports  du nord de la France. Des voyages incessants à la poursuite de ses lectures de jeunesse, Kérouac et autres écrivains voyageurs. Paysages souvent désolés et nostalgiques, les photographies qu’il en rapporte jouent à la fois sur l’intime et le territoire.Toutes séries confondues, les images s’affirment comme un road movie personnel, un voyage intérieur en même temps  qu’une expérience objective.

 

Jean Pierre Attal
Installation : social consulting vol.2 

Jean Pierre Attal

Entre 2004 et 2007, je constate un accroissement des campements de fortune autour du périphérique parisien. Bulgares, Hongrois, Polonais mais aussi Français, Anglais, tous contraints à l’enfer d’un gîte en pleine fracture urbaine.
« ici se cachent des bulles de vies secrètes, un monde parallèle, suspendu, hors du temps, où des destins se conjuguent : sociétés cachées, protégeant l’intime de simple paravents.
Ces îlots improbables, témoins d’autres parcours, laissent apparaître les béances de la ville.
Dans ces plis cicatriciels, des hommes tentent d’aménager l’espoir et cherchent à reconstruire pour préserver l’humain. »

Pascal Fillol
Psychanalyste

 

Jim 
Installation : «Pansements» / «Machine infernale»

Ces pansements moulés en résine sont placardés en ville. Paris émane un certain sentiment de « ville musée » par son histoire et son architecture quasi intacte. Les quartiers visités et touristiques sont restaurés et en deviennent des quartiers historiques figés et intemporels, au détriment des quartiers d’habitations populaires qui n’en sont pas moins touchés par la dégradation due au temps. L’architecture qui subit les intempéries, évolue, se craquelle, s’affaisse et laisse des traces (fissures, éclatement), des séquelles, des stigmates singuliers.

«Machine infernale» est comme une manifestation silencieuse, elle pointe du doigt les multiples PDG de ce pays à la tête d’entreprises importantes et financièrement lourdes. Leurs salaires découlent du cours de la bourse, donc tout est permis pour faire tourner rondement l’entreprise. Ils sont symbole d’un gouvernement avide et sans scrupule. Une relation s’établie avec ces grosses entreprises, à travers le portrait de ces dirigeants, et une grosse machine industrielle motorisée et bien huilée que l’on ne peut arrêter de part sa puissance.

 

Antoine Proux
Installation : Moulin à paroles

Antoine Proux

Moulin à paroles est une déambulation qu'Antoine Proux réalise en poussant une roue ayant l'apparence du panneau de signalisation « sens interdit », dont la bande centrale a été découpée pour accueillir des lettrages en bois. Au gré de ses promenades, l'artiste se sert de ces outils pour « soustitrer» à même le sol les idées ou suggestions que lui inspirent les espaces rencontrés. Réduites à un mot, un terme simple, ces traces viennent interroger le paysage et la vie urbaines ainsi que notre façon de les appréhender.
Vouées à disparaître sous le pas pressant des citadins, ces bandes blanches hors les routes témoignent pour un temps d'un passage et d'une sensation que la ville renouvelle sans cesse : car le véritable moulin à parole c'est bien elle, dans sa faculté à nous interpeller et à nous émouvoir toujours.

François Mallard