73 rue des Haies
75020 Paris France

Du mercredi au dimanche
De 15h00 à 19h00

plateforme
Exposition COLOR[FRAME] //
Une proposition de la GALERIE DATA //

Du 20 mai au 12 juin 2022 //
Vernissage vendredi 20 mai de 18h à 22h //

Kazumasa Teshigawara / Bas Uterwijk / Gunther Kleinert / Daniela Kröhnert /
Arnaud Pfeffer / Florian Zumbrunn
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exposition COLOR[FRAME]

 

 

UNE VISION DE LA COULEUR EN ART GÉNÉRATIF

 

COLOR[FRAME] est la 3ème exposition réalisée par la Galerie Data autour de l’art génératif. Consacrée au thème de la couleur, elle est accueillie par Plateforme Paris, du 20 mai au 5 juin 2022. 

Elle présente une création spécifique des pratiques génératives actuelles. Les artistes présentés sont de multiples horizons, photographes, développeurs, architectes, designers… ils incarnent un décloisonnement entre les domaines et l’avènement de nouveaux modes de création en lien avec la technologie. Ils engagent un dialogue avec la machine qui repousse les limites de la création artistique, en expérimentant son expression sensible et inattendue, liée aux paramètres aléatoires du code.

Les oeuvres présentées sont réalisées avec des procédés multiples ; la programmation créative (creative coding), l’utilisation de GANs (Réseaux antagonistes génératifs), l’impression au bras robotisé (plotter), le détournement d’outils.

Les artistes utilisent des algorithmes pour créer autant de réponses possibles à leurs instructions et en visualisent les résultats graphiques. Particularité du procédé génératif, l’oeuvre est construite comme une matrice, à partir de laquelle l’artiste peut créer de multiples variations, en modifiant les paramètres qui vont avoir un impact sur le résultat visuel.

Ils combinent parfois l’utilisation du numérique à une approche plus mécanique. À travers l’utilisation de traceurs robotisés, ils explorent le passage entre digital et matérialité, le code s’incarne en une oeuvre physique.

L’exposition traite de différents aspects de la couleur ; qu’elle soit programmée par l’artiste via un algorithme qui détermine ses règles de distribution dans la composition, issue de la compilation d’une grande source d’images par des outils d’intelligence artificielle, ou liée aux applications robotiques et à la matérialisation physique de l’oeuvre. 

Les artistes explorent les possibilités génératives, dans une réflection entre forme et couleur.
Elle est considérée comme un élément constituant de l’oeuvre et intégrée entièrement à sa réalisation.

 

 

 

https://www.galeriedata.com

 


 

Kazumasa Teshigawara

 

Kazumasa Teshigawara aka Qubibi, Mimizu 220308z00aWn, 2022
Oeuvre digitale générative programmée en C# avec Unity

 

 

Dans le projet “Mimizu”, un algorithme génératif développé par l’artiste Japonais Kazumasa Teshigawara c’est le paramètre de la couleur même qui détermine la génération de la forme.
A partir d’un "point numérique" le code crée un tissage de couches successives, générées par interaction des couleurs entre elles. L’artiste programme les règles qui régissent l'algorithme, puis celui-ci combine et propose une visualisation graphique.

“Ma démarche est similaire à l'acte de mettre une goutte d'huile de couleur aléatoire à la surface de l'eau. Je ne sais pas quel sera le résultat.” Kazumasa Teshigawara

Avec cette oeuvre générative qui se déploit sur le long terme, l’artiste poursuit sa recherche d’un code évolutif. Elle permet de multiples configurations propose une nouvelle forme à chaque itération. Le code aboutit à la génération d’oeuvres organiques et protéiformes, dont le le vocabulaire visuel spécifique rend le style de l’artiste totalement identifiable.

 
 

 

Bas Uterwijk

 

Bas Uterwijk aka Ganbrood, Chivalry, 2022
Oeuvre digitale réalisée via l’utilisation de GAN (réseaux antagonistes génératifs)

 

Bas Uterwijk, artiste hollandais qui se définit comme post-photographe, utilise les GANs (Réseaux Antagonistes Génératifs) pour explorer les limites entre peinture, photographie et illustration. Il réalise des compositions entre figuration et abstraction à partir d’un grand nombre d’images qui sont comme compilées entre elles par l’intelligence artificielle.
L’algorithme donne sa propre interprétation des couleurs de la source, et détermine les règles de distribution des couleurs dans l’espace. La perception des couleurs par l’IA échappe parfois à l’artiste, face à cette inconnu, il choisit de ne pas trop rationaliser les effets et les caractéristiques de  l’intelligence artificielle pour conserver tout son potentiel créatif.

“La magie est très importante dans mon processus et j’ai parfois l’impression que trop de connaissances sur le fonctionnement du GAN pourraient tuer mon inspiration.”

 
 

 

Gunther Kleinert

 

Gunther Kleinert, I can see music, The hill we climb (Amanda Gorman), 2021
Dessin génératif à l'encre pigmentée sur du papier 170 gr, réalisé avec un traceur robotisé (Roland DPX)

 

L’artiste et designer allemand Gunther Kleinert travaille autour de la visualisation de la musique.
Il capture des informations visuelles et sonores, comme une partition originale et déterminante de la création de formes. À partir de ces datas, il défini un language graphique et coloriel superposant les données entre elles.

Dans sa série ‘I can see music, the hill we climb’ il assigne des formes et des couleurs aux informations d’un poème pour créer un vocabulaire visuel. Les différentes informations tels que les courbes de fréquence, les niveaux sonores, la dynamique, sont extraits puis cartographiés et dessinés sur papier avec un bras robotisé.

 
 

 

Daniela Kröhnert

 

Daniela Kröhnert, Colo(u)r field 3, 2020
Dessin génératif à l’encre acrylique sur carton Bristol blanc 240 gr, réalisé avec un traceur robotisé (AxiDraw), 42 x 29,7 cm

 

Daniela Kröhnert est une artiste et enseignante Viennoise spécialisée dans la fabrication numérique.
L’artiste a une approche quasi “impressionniste” de la couleur. En simplifiant en une trame les nuances contenues dans une image, elle en retranscrit l’ambiance colorielle en une impression rétinienne. Elle questionne ainsi notre rapport aux couleurs.
Quelle serait notre différence de perception entre un ciel, et un aplat bleu? Vont’ t’ils nous provoquer les mêmes impressions, nous évoquer les mêmes souvenirs… 
Son expérience de la couleur se poursuit lors du traçage au bras robotisé, par le choix des papiers et des encres.
Sa série Colo(u)r fields est une étude de couleur algorithmique se concentrant sur la tension entre l’ordre et le hasard. Chaque dessin est une grille remplie de façon semi aléatoire selon des paramètres comme la couleur CMJN, la direction et mélange coloriel du dégradé.

 
 

 

Arnaud Pfeffer

 

Arnaud Pfeffer, Green folding, 2022
Dessin au feutre FaberCastell Pitt Artist Pens sur papier Bristol Clairefontaine 250 gr, réalisé avec un traceur robotisé (Axidraw)

 

Arnaud Pfeffer, designer industriel de formation a une approche entre digitale et artisanale de la génération de formes. Inspiré par le mouvement maker, sa recherche passe par le détournement, comme par exemple en modifiant la mécanique de bras robotisés pour obtenir différents effets de formes et  tracés.
Son approche de la couleur se fait à travers les outils qu’il utilise, pinceaux, feutres et stylos, pour produire des jeux graphiques et de superposition de couleurs. Il choisit ses encres selon leurs compositions chimiques, qui influencent certains aspect de la matière, et les adaptent afin de pouvoir contrôler certains paramètres tels que la saturation, la viscosité ou la rugosité.

“A travers mes expérimentations, j'explore le lien entre l'inattendu de la matière et la précision du code.” Arnaud Pfeffer

 

 
 

 

Florian Zumbrunn

 

Florian Zumbrunn, Digital Embrodies, 2021
Oeuvre digitale générative programmée en Javascript / WebGL, imprimée sur du papier Bright Hahnemühle 310 gr

 

Florian Zumbrunn, artiste digital et développeur créatif qui travaille entre Paris et le Japon, programme des algorithmes qu’il fait évoluer sur le long terme. Il utilise le Javascript/ Webgl (3D dynamique) qui permet la visualisation d’éléments complexes avec beaucoup d’informations.

Pour sa série “Digital embroideries” il a créé un code spécifique qui fonctionne en couches avec un principe proche du tissage. En premier lieu est fabriqué un pattern noir et blanc pour chaque couche de couleur, qui sont superposées pour constituer l’image. Chaque couche possède l’information de la couche précédente, ce qui va déterminer la position de la couleur dans l’espace par principe d’addition/soustraction des couleurs entre elles.