73 rue des Haies
75020 Paris France

Du mercredi au dimanche
De 15h00 à 19h00

plateforme
Exposition CT 2022-V1 //

Du 2 au 18 décembre 2022 //
Vernissage vendredi 2 décembre de 18h à 22h //

Commissariat Matthieu Crimersmois.

Michel Aubry / Matthieu Crimersmois / David Guez / François Ronsiaux / Michaël Sellam
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exposition CT 2022-V1

 

 

CT 2022-V1 est la première édition d’une série d'expositions mettant en corrélation des œuvres d’artistes en lien avec l’espace, le temps, la réalité, et des capsules temporelles hermétiques scellées dont le contenu reste secret jusqu’à une date d’ouverture ultérieure.

Conçue comme une extension d’œuvre, un module aléatoire, la capsule temporelle en acier inoxydable pose une archéologie intime qui peut se rendre collective, exposée, détournée, flottante, au gré des vagues temporelles qui la pousse de façon stochastique vers une destination et un destinataire inconnu.

La capsule temporelle est une boîte noire dont la lumière se propage à la vitesse des années qui passent, enterrée ou posée face à soi, elle n’est que le reflet de nous-même. Nous faisons “nôtre” son intérieur, une forme inconsciente puisque non accessible. Le fait de savoir qu’elle existe, qu’elle se trouve à un endroit fixe de notre mémoire est rassurant. Nous voudrions avoir plusieurs de ces points fixes remplis d'inconnus, ces parties de néant que nous transportons de façon virtuelle, des bulles de chaos maîtrisé, contenus, prêtes à exploser un jour.

Elle est ainsi un marqueur du temps, un faiseur de temps même puisque le temps n’est qu’une mesure, celle subjective de notre relation au monde, aux autres et à nous même. Et le temps à besoin justement de montres et de rencontres qui puissent se faire. Cette rencontre c’est celle d’un artiste qui propose à d’autres artistes un voyage particulier, inédit. Une boîte vide, brillante, ouverte à tous les possibles, gravée de deux mots : “capsule et temps”.

L'imaginaire est infini, et ne s’enferme pas, il va s’exprimer pour chacun par un détournement, le début d’une relation intime avec l’objet, posé sur le bureau de chacun, à l’observer, ouverte, en attente.

C’est alors que s’opère l’opération magique, l’objet devient un en.soi, chacun se l’approprie comme un territoire de 100 cm2. le temps et l’espace se rejoignent  dans les attaques des possibles, déformations, transformations, triturations, messages enroulés les uns dans les autres, 4ème dimension qui engouffre chacun dans un démultiplié de choix, à se demander ce que l’autre, le spectateur, va recevoir, comprendre, imaginer... Car ce qui se passe, c’est bien un transfert d’imagination, celle de l’artiste confronté à celle du spectateur, un lègue de l’un à l’autre, presque une torture mentale puisque le verrou de la date fige cet échange pour plusieurs années, voir pour toujours ou … à jamais.

L’œuvre d’art est toujours mystérieuse, propre à de multiples interprétations et avec ce projet, c’est la définition même de l’art qui se trouve plus que jamais en exposition.

David Guez

 

https://www.timecapsule-art.net/

 


 

Michel Aubry

 

Gilet pare-balles Turkménistan 1994
Soie turkmène, blindage, cinq anches
Devant: 65 x 59 cm, dos: 70 x 54 cm
Collection privée
Photo Michel Aubry

 

Avec des Tapis afghans reproduisant des scènes de guerre, des pelles métalliques gravées et des  tenues militaires appareillées d’instruments de musique sardes, des accessoires de la loge des Fratellini aux gilets pare-balles en soie turkmène ou en cire, de la combinaison d’artiste de Rodtchenko au manteau de Albrecht Dürer, en passant par les figures de Le Corbusier ou d’Erich von Stroheim, Michel  Aubry  active  un  clavier  de  motifs  éclectiques  et  de  formes inusitées  qu’il  interprète  en  chercheur  insatiable  et  avisé.  Un répertoire rigoureux qui l’entraîne à varier les médiums : canne de Sardaigne, bakélite, dessin, moulage, mobilier. Il réalise des films, notamment Rodtchenko à Paris.

 

 

Michel Aubry étudie à l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg ; il obtient le diplôme national supérieur en arts plastiques (option art) en 1984. De 1991 à 1992 il est pensionnaire sculpteur à la villa Médicis à Rome3. De 1994 à 1996, il est professeur à l’École supérieure d'art et de design de Reims et est chargé de cours en premier cycle d’arts plastiques à l’université Paris-VIII de 1995 à 2000.

Il enseigne depuis 1994 à l'École des beaux-arts de Nantes Saint-Nazaire4. Son travail est conservé dans de nombreuses collections publiques5. Il est représenté par la galerie Eva Meyer à Paris.

Avec des Tapis afghans reproduisant des scènes de guerre, des pelles métalliques gravées et des tenues militaires appareillées d’instruments de musique sardes, des accessoires de la loge des Fratellini aux gilets pare-balles en soie turkmène ou en cire, de la combinaison d’artiste de Rodtchenko au manteau de Albrecht Dürer, en passant par les figures de Le Corbusier ou d’Erich von Stroheim, Michel Aubry active un clavier de motifs éclectiques et de formes inusitées qu’il interprète en chercheur insatiable et avisé. Un répertoire rigoureux qui l’entraîne à varier les médiums : canne de Sardaigne, bakélite, dessin, moulage, mobilier. Il réalise des films, notamment Rodtchenko à Paris.

http://www.michelaubry.fr/

 
 

 

Matthieu Crimersmois

 

IA,
Un sol de disques vinyles à la Christian Marclay,
avec des sculptures de Richard Serra dressées en forme de Grand Canyon,
dans une composition photographique de Ansel Adams.
2022

 

Ces photographies sont créées à partir d’une technique d'Intelligence Artificielle mise à disposition de tout le monde sur internet. J’ai utilisé cette IA avec des phrases écrites en langage formel (no-code), sous forme de « prompt » (de demande). J’ai obtenu des images très proches de ce que j’imaginai. 
En empruntant les noms de mes références et de mes sources d’inspirations en lien avec mon travail, j’ai pu donner forme à une conception du son gravé. Ce projet se conçoit comme un triptyque amenant le spectateur à observer un changement d’échelle sur le disque vinyle. 
D’une photo artificielle à l’autre, on passe d’une vision macroscopique de disques vinyles qui n’existent pas, à une observation microscopique de ce qui ressemble à un microsillon qui mute en paysage fantasmé. 
J’utilise l’outil comme un mixer, qui va puiser dans l’imagerie internet et remixer des images du cloud, pour donner des résultats assemblés par le « Machine Learning ». Ici, ce sont mes phrases qui font œuvres. La façon d’agencer les mots est comparable à une composition picturale. Cette collaboration homme-machine soulève à nouveau un certain nombre de questions, sur la créativité et les droits d’auteurs dans un futur proche.

Les capsules :
Le disque vinyle utilisé dans mon travail m’a amené à réfléchir sur la notion de « Time Capsule ». 
Comment transmettre une œuvre artistique aux générations futures ? 
C’est par ce prisme d’une vision fantasmagorique et spirituelle que j’ai proposé cette expérience à la fois collective et individuelle.
Pour la première exposition d’une série, j’invite des artistes vivants à présenter une de leurs œuvres et à investir une capsule temporelle physique, en créant une pièce unique de collection. Le contenue de la capsule doit rester secret jusqu’à son ouverture à la date de décapsulage indiquée.

 

 

Matthieu Crimersmois est un artiste plasticien/platiniste, né en 1983, il vit et travaille à Paris.

Il est diplômé du DNSEP de l'Ecole des Beaux-Arts de Nantes en 2009 et du Master 2 Pro Multimédia de l'Université d’Angers. Il développe à partir de ses recherches sur le son et l'image, une représentation d'un imaginaire poétique en empruntant au monde réel, à l’actualité, à la science, à l’écriture de la musique, aux technologies, à la musique savante et à l'esthétique du DJing et du turntablism. 

Il est l'inventeur de la technique du dessin aux platines vinyles et du PHONOPTIQUE pour scratch, permettant de créer des dessins ou des partitions graphiques en temps réel. 

Son travail est montré dans différents contextes en France et à l’international, sous la forme de concert/performance, d’interventions artistique, d’installation et d’organisation d’expositions collective avec des artistes vivants. 

https://www.mattcrime.com/

https://crimersmois.blogspot.com/

https://www.timecapsule-art.net/

 
 

 

David Guez

 

La capsule temporelle 2067
2022

 

1 – La capsule temporelle 2067
A la suite de la série 2067 sur laquelle David Guez travaille depuis 2006 (www.2067.fr), la proposition de la création d’une capsule temporelle « physique » a mené à la transformation de l’objet initial dans l’objectif d’en faire un objet dynamique : Ainsi, à sa surface, un écran a été installé qui affiche chaque jour une date d’ouverture différente - date comprise entre aujourd’hui et 2067 -. La capsule 2067 va aussi avoir un contenu intérieur dynamique puisque qu’en appelant un numéro de téléphone particulier, il sera possible de laisser des messages vocaux, stockés secrètement et dévoilés à l’acquéreur à la date de son ouverture.

2- Livre : « Le Collectif »
« Le Collectif » est le premier récit fictionnel de David Guez, publié en 2022 aux éditions de la chambre verte. Ce récit raconte l’histoire d’un homme qui traverse le temps et l’espace à la recherche de son alter ego féminin confronté au Collectif, une nouvelle science/philosophie dont l’objectif est de prolonger la théorie de l’évolution aux univers multiples. Au fil du récit, ses souvenirs le fixent dans une boucle temporelle dont il n’échappera que par la mort et la réincarnation.
Le texte est accompagné d’une lecture sonore d’Hortense Gauthier écoutable via un qrcode.
En vente sur place et via le site web de la chambre verte :
https://lachambreverte.sumupstore.com/

3 – Série NFT « my own little nft collection of url of conceptual artist »
Depuis 1 an, David Guez collectionne les urls d’artistes, principalement ceux issus de l’art conceptuel. Ayant réalisé de nombreux projets de net.art depuis les année 1995, devenir collectionneur d’urls n’était que la prolongation ‘naturelle’ d’un art numérique qui s’exprime aujourd’hui avec la blockchain et les NFT’s. ll a ainsi été créé pour chaque url d’artiste de la collection une série de 10 NFTs représentés en 10 tableaux uniques.
Duchamp.art
Beuys.art
Onkarawa.art
Beuys.art
Filliou.art
Yvesklein.art
Kosuth.art 

 

 

David Guez et artiste et auteur.

Il réalise des projets dont les deux moteurs fondamentaux sont :

- La notion de « lien » : lien social, lien entre les différents médiums et entre les différentes pratiques, lien associé à une idée de l'altérité où les nouvelles technologies seraient le moyen d'échanger avec l'autre.
- La notion de « public », au sens le plus ouvert du terme : « un art ouvert et disponible à tous les publics » et au sens politique et social : « un art qui questionne les libertés publiques et intimes et qui propose des alternatives ».

Ces deux approches lui ont permis d'inventer des « objets » et des « matrices » qui questionnent des sujets contemporains et leurs liens avec les nouvelles technologies. Il s'agit de thèmes aussi variés que les médias libres, les sciences, la psychanalyse, le rapport au temps, les usages collaboratifs de l'internet, les problèmes d'identité, de pertes de liberté et les questions d'archivage.
Parmi ses derniers projets, Une Intelligence Artificielle Collective qui lutte avec les IA de google & Facebook, Une crypto monnaie temporelle dont le temps est la base d'échange, une plateforme web indépendante d'artistes et d'auteurs, un casque de réalité virtuel connecté au cerveau. Ces projets sont présentés en France et à l'étranger dans des centres d'art ou festivals (Centre Pompidou, Jeu de paume, Gaiété Lyrique…).

www.guez.org

 
 

 

François Ronsiaux

 

APOPHIS METEORIT,
Dessin vectoriel
Impression sur métal
Autopole
170×50 cm

2022.

 

Apophis (désignation provisoire 2004 MN4) est un astéroïde géocroiseur, de type Sqa, qui fut découvert le 19 juin 2004. Mesurant environ 325 mètres de diamètre1 et d’une masse d’environ 40 à 50 millions de tonnes, il suit une orbite proche de celle de la Terre qu’il croise deux fois à chacune de ses révolutions de 323 jours.
Lors de ses passages à proximité de la terre sa vitesse relative est d’environ 5 km/s soit 18 000 km/h.
Les premières observations de l’astéroïde tendaient à donner une probabilité non négligeable d’une collision avec la Terre le vendredi 13 avril 2029. L’astéroïde avait alors été classé au niveau 4 sur l’échelle de Turin, ce qui fut un cas unique. Cependant, de nouvelles observations ont précisé davantage sa trajectoire et ont écarté la possibilité d’une collision avec la Terre ou la Lune pour 2029. En effet, l’astéroïde doit alors passer à environ 30 000 km de cette première.
Cet astéroïde est plus précisément un morceau de ce que l’on nomme une étoile vampire.
L’étoile vampire récemment observée par le télescope Kepler est en capacité d’échanger de la matière avec un astre voisin. Ces observations remettent au gout du jour la théorie de la panspermie, une des théories scientifiques proposées depuis le XIXe siècle pour expliquer l’existence de la vie sur Terre. Cette théorie – qui a eu plusieurs variantes – était en fait fort ancienne : Anaxagore, le grand philosophe grec, l’avait déjà proposée il y a 2.500 ans en lui donnant même cette dénomination. En fait, elle n’explique pas l’origine de la vie elle-même qui serait apparue ailleurs que sur notre planète, quelque part dans l’Univers, après quoi elle se serait disséminée selon des mécanismes plus ou moins connus.
Au début du XXe siècle, le chimiste Svante Arrhenius donna une nouvelle impulsion à l’idée d’une propagation des formes de vie de planète en planète, en se basant sur plusieurs découvertes. D’abord, celle que des spores restaient vivantes après avoir été plongées dans de l’azote liquide. Ensuite, celle que la lumière pouvait exercer une pression sur un corps, comme l’avait démontré en 1899 le célèbre physicien russe Piotr Nikolaïevitch Lebedev.
On pouvait donc imaginer des spores, ou l’équivalent, apportant la vie dans toute la Galaxie, en voyageant d’exoplanète en exoplanète, poussées par le souffle de lumière des étoiles.
La théorie de la panspermie, est bien réelle et de plus en plus crédible, d’autant plus que pour certains, l’apparition de la vie et sa complexité demanderaient des temps d’évolution plus long que celui écoulé entre la naissance de la Terre et la présence des plus anciens organismes découverts dans les archives de la Terre.
L’étoile vampire Apophis, de par sa capacité à produire des échanges de matière à distance a opéré un transfert de matière vers la terre durant 2009 et 2013, transfert entre autres d’un nouveau génome quasi humain, mais différent dans sa structure génétique.

 

 

Né en 1974 en France
Vit et travaille à Paris
Artiste photographe plasticien, responsable de la galerie Plateforme à Paris, initiateur de la Biennale de l’Image tangible et président de l’association de promotion de l’art contemporain L’entreprise.

Représenté par la galerie Oliver Waltman, Paris, la Waltman Ortega gallery, Miami, la Source Photographica, Melbourne.

François Ronsiaux fait partie de ces artistes à la création protéiforme, exerçant son art sur des thématiques telles que l’ingéniering de la propagande, les idéologies modernes ou les évolutions environnementales ; il se construit aux grés de ses expériences un puzzle ou se mêle le hasard et sa propre recherche spirituelle sur son rapport avec le monde.
Utilisant les technologies et matériaux contemporains, François Ronsiaux à la base photographe crée des installations, performances, projets visuels et sonores à la limite de l’équilibre et dans des allégories de réappropriation des lois essentielles de la nature.

http://francoisronsiaux.com

 
 

 

Michaël Sellam

 

La honte d'être un homme
2022
Installation multimédia 120 x 350 x 200 cm

 

Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ce travail. Peut-être que je ne tiens pas à le savoir. Tout cela a évidemment quelque chose à voir avec mes lectures et recherches du moment. Avec mon histoire personnelle aussi. J’ai peut-être voulu réunir en un point fixe le passé, le présent et le futur ; mes questions. Les toutes dernières paroles du film Nuit et Brouillard évoquent un peu indirectement mes intentions.

« Neuf millions de morts hantent ce paysage.
Qui de nous veille de cet étrange observatoire, pour nous avertir de la venue des nouveaux bourreaux ? Ont-ils vraiment un autre visage que le nôtre ? Quelque part parmi nous il reste des kapos chanceux, des chefs récupérés, des dénonciateurs inconnus…
Il y a tous ceux qui n’y croyaient pas, ou seulement de temps en temps.
Il y a nous qui regardons sincèrement ces ruines comme si le vieux monstre concentrationnaire était mort sous les décombres, qui feignons de reprendre espoir devant cette image qui s'éloigne, comme si on guérissait de la peste concentrationnaire, nous qui feignons de croire que tout cela est d’un seul temps et d’un seul pays, et qui ne pensons pas à regarder autour de nous, et qui n’entendons pas qu’on crie sans fin. »

Nuit et Brouillard, fragment du commentaire de Jean Cayrol lu par Michel Bouquet et réalisé par Alain Resnais à l'initiative de l'historien Henri Michel, sorti en 1956.

 

 

Michaël Sellam est artiste et enseignant. Né à Paris en 1975,  il vit et travaille.

Depuis la fin des années 90, la pratique de Michaël Sellam se développe sur un large éventail de médiums incluant la vidéo, la photographie, l’installation, la performance, le dessin, la peinture et la sculpture en injectant, en contaminant dans ces pratiques classiques des formes d’amplification et d’augmentation d’un certain fantasme pour les nouvelles technologies numériques et d’un certain usage technique du monde. Il s’intéresse aux modes de production, de distribution, de communication et d’évaluation de l’art au regard de l’histoire et pose une réflexion, à la fois critique et enthousiaste sur les tumultes de l’industrie culturelle et des activités humaines. Son travail est régulièrement exposé dans le cadre d’expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger.

www.michaelsellam.com